Linux utilise un service de démarrage spécial nommé SysVinit qui est basé sur un concept de niveaux d'exécution. Il peut être très différent d'un système à un autre, c'est pourquoi il ne peut pas être supposé que si cela fonctionne sur une distribution Linux particulière, cela fonctionnera de la même façon dans LFS. LFS a sa propre façon de faire les choses mais il respecte généralement les standards établis.
SysVinit (qui sera nommé par la suite « init »)
fonctionne avec des niveaux d'exécution. Ils sont au nombre de sept
(numérotés de 0 à 6). En fait, il en existe plus mais ils sont
réservés à des cas spéciaux et ne sont généralement pas utilisés.
Voir init(8)
pour plus de détails.
Chacun d'entre eux correspond à des actions que l'ordinateur est
supposé effectuer lorsqu'il démarre. Le niveau d'exécution par
défaut est 3. Voici les descriptions de l'implémentation des
différents niveaux d'exécution implémentés dans LFS :
0: arrête l'ordinateur
1: mode mono-utilisateur
2: réservé pour la personnalisation, mais autrement identique à 3
3: mode multi-utilisateur avec réseau
4: réservé pour la personnalisation, mais autrement identique à 3
5: identique à 4, il est habituellement utilisé pour la connexion GUI (comme xdm de X ou kdm de KDE)
6: redémarre l'ordinateur
Traditionnellement, le niveau d'exécution 2 ci-dessus signifie « mode multi-utilisateur sans réseau », mais ce n'était le cas seulement il y a de bien longtemps quand plusieurs utilisateurs pouvaient se connecter à un système par les ports série. Dans un environnement récent cela n'a pas de sens et le niveau est donc « réservé ».
Lors de l'initialisation du noyau, le premier programme qui se
lance est soit spécifié sur la ligne de commande, soit, par défaut,
init. Ce programme
lit le fichier d'initialisation /etc/inittab
. Créez ce fichier avec :
cat > /etc/inittab << "EOF"
# Début de /etc/inittab
id:3:initdefault:
si::sysinit:/etc/rc.d/init.d/rc S
l0:0:wait:/etc/rc.d/init.d/rc 0
l1:S1:wait:/etc/rc.d/init.d/rc 1
l2:2:wait:/etc/rc.d/init.d/rc 2
l3:3:wait:/etc/rc.d/init.d/rc 3
l4:4:wait:/etc/rc.d/init.d/rc 4
l5:5:wait:/etc/rc.d/init.d/rc 5
l6:6:wait:/etc/rc.d/init.d/rc 6
ca:12345:ctrlaltdel:/sbin/shutdown -t1 -a -r now
su:S06:once:/sbin/sulogin
s1:1:respawn:/sbin/sulogin
1:2345:respawn:/sbin/agetty --noclear tty1 9600
2:2345:respawn:/sbin/agetty tty2 9600
3:2345:respawn:/sbin/agetty tty3 9600
4:2345:respawn:/sbin/agetty tty4 9600
5:2345:respawn:/sbin/agetty tty5 9600
6:2345:respawn:/sbin/agetty tty6 9600
# Fin de /etc/inittab
EOF
Vous trouverez une explication de ce fichier d'initialisation dans
la page de manuel de inittab. Pour LFS, la commande clé qui
se lance est rc. Le
fichier d'initialisation ci-dessus demandera à rc de lancer tous les scripts
commençant par un S qui sont dans le répertoire /etc/rc.d/rcS.d
, puis tous les scripts commençant
par un S du répertoire /etc/rc.d/rc?.d
où le point d'interrogation est
spécifié par la valeur initdefault.
Par commodité, le script rc lit une bibliothèque de
fonctions dans /lib/lsb/init-functions
. Cette bibliothèque lit
aussi un fichier de configuration facultatif, /etc/sysconfig/rc.site
. Tous les paramètres du
fichier de configuration du système décrits dans les sections
suivantes peuvent être mis dans ce fichier, ce qui permet de
rassembler tous les paramètres systèmes dans un seul fichier.
Pour faciliter le débogage, le script functions enregistre aussi
toute la sortie dans /run/var/bootlog
. Le répertoire /run
étant un tmpfs, ce fichier n'est pas
persistant entre les redémarrages, il est cependant envoyé dans le
fichier plus permanent /var/log/boot.log
à la fin du processus de
démarrage.
La commande utilisée pour modifier le niveau d'exécution est
init <[niveau_exécution]>
,
où <[niveau_exécution]>
est le
niveau d'exécution cible. Par exemple, pour redémarrer
l'ordinateur, un utilisateur pourrait lancer la commande
init 6 qui est un
alias de la commande reboot. De même, init 0 est un alias pour la
commande halt.
Il existe un certain nombre de répertoires sous /etc/rc.d
qui ressemblent à rc?.d
(où ? est le numéro du niveau
d'exécution) et rcS.d
, tous
contenant un certain nombre de liens symboliques. Certains
commencent par un K, les
autres par un S, et tous
comportent deux chiffres après la lettre initiale. Le K signifie
l'arrêt (kill) d'un service et le S son lancement (start). Les
chiffres déterminent l'ordre dans lequel les scripts sont
exécutés, de 00 à 99 : plus ce nombre est petit, plus tôt le
script correspondant sera exécuté. Quand init bascule sur un autre
niveau d'exécution, les services appropriés sont soit lancés soit
tués, suivant le niveau d'exécution choisi.
Les vrais scripts sont dans /etc/rc.d/init.d
. Ce sont eux qui font le vrai
travail et les liens symboliques pointent tous vers eux. Les
liens K et les liens S pointent vers le même script dans
/etc/rc.d/init.d
. Ceci est dû au
fait que les scripts peuvent être appelés avec différents
paramètres comme start
,
stop
, restart
, reload
et status
. Quand un lien K est
rencontré, le script approprié est lancé avec l'argument
stop
. Quand un lien S est
rencontré, le script approprié est lancé avec l'argument
start
.
Voici les descriptions de ce que font les arguments des scripts :
start
Le service est lancé.
stop
Le service est arrêté.
restart
Le service est arrêté puis relancé.
reload
La configuration du service est mise à jour. Cette commande est utilisée après la modification du fichier de configuration d'un service, quand le service n'a pas besoin d'être redémarré.
status
Indique si le service est en cours d'exécution ainsi que les PID associés.
Vous êtes libre de modifier la façon dont le processus de démarrage fonctionne : après tout, c'est votre système LFS. Les fichiers donnés le sont à titre d'exemples.
Le script de démarrage /etc/rc.d/init.d/udev
lance udevd, récupère les périphériques
« branchés à froid » créés d'ores et déjà par le noyau et
attend des règles pour se terminer. Le script supprime aussi du
gestionnaire d'uevent le réglage par défaut /sbin/hotplug
. On fait cela car le noyau n'a
plus besoin de faire appel à un binaire externe. Par contre,
udevd va écouter sur
un socket netlink les uevents engendrés par le noyau.
Le script de démarrage /etc/rc.d/init.d/udev_retry se
charge de récupérer les événements des sous-systèmes dont les
règles s'appuient sur des systèmes de fichiers non montés jusqu'à
ce que le script mountfssoit lancé (en
particulier, /usr
et /var
peuvent avoir cet effet). Ce script
s'exécute après le script mountfs, donc ces règles (si
elles sont de nouveau récupérées) devraient s'appliquer la deuxième
fois. Il se configure à partir du fichier /etc/sysconfig/udev_retry
; donc tout mot
autre que des commentaires dans ce fichier est vu comme un nom de
sous-système à rattraper lorsqu'il lance le nouvel essai. Pour
trouver le sous-système d'un périphérique, utilisez udevadm info --attribute-walk
<périphérique>, où <périphérique> est
un chemin absolu dans /dev ou /sys comme /dev/sr0 ou
/sys/class/rtc.
Pour plus d'informations sur le chargement des modules du noyau et udev, consultez Section 9.3.2.3, « Chargement d'un module ».
Le script setclock
lit l'heure à partir de l'horloge matérielle, appelée aussi horloge
BIOS ou Complementary Metal Oxide Semiconductor
(CMOS). Si l'horloge matérielle est réglée sur UTC, ce script
convertira l'heure de l'horloge matérielle en heure locale en
utilisant le fichier /etc/localtime
(qui indique au programme hwclock le fuseau horaire de
l'utilisateur). Il n'y a aucun moyen de détecter si l'horloge
matérielle est réglée sur UTC, donc vous devez configurer ce
paramètre manuellement.
Le script setclock se lance via udev quand le noyau détecte le matériel au démarrage. Vous pouvez aussi le lancer manuellement avec le paramètre stop pour stocker l'heure du système dans l'horloge CMOS.
Si vous ne vous rappelez pas si l'horloge matérielle est réglée sur
UTC, assurez-vous-en en exécutant la commande hwclock --localtime --show
. Cela
affichera l'heure actuelle selon l'horloge matérielle. Si elle
correspond à ce qu'indique votre montre, l'horloge matérielle est
en heure locale. Si la sortie de hwclock n'est pas l'heure locale,
il y a des chances qu'il s'agisse de l'heure UTC. Vérifiez-le en
ajoutant ou enlevant le bon nombre d'heures du fuseau horaire de
l'heure affichée avec hwclock. Par exemple, si vous
êtes dans le fuseau MST, connu aussi sous le nom GMT -0700, ajoutez
sept heures à l'heure locale.
Changez la valeur de la variable UTC
ci-dessous en 0
(zéro) si
l'horloge matérielle n'est
pas réglée sur l'heure UTC.
Créez un nouveau fichier /etc/sysconfig/clock
en lançant ce qui
suit :
cat > /etc/sysconfig/clock << "EOF"
# Début de /etc/sysconfig/clock
UTC=1
# Mettez ici les options que vous pourriez avoir besoin de donner à hwclock,
# comme le type de l'horloge matérielle de la machine pour les Alphas.
CLOCKPARAMS=
# Fin de /etc/sysconfig/clock
EOF
Une bonne astuce qui explique la gestion de l'heure sur LFS est
disponible sur http://www.fr.linuxfromscratch.org/view/astuces/heure.txt.
Elle traite de sujets tels que les fuseaux horaires, UTC et la
variable d'environnement TZ
.
Vous pouvez aussi régler les paramètres CLOCKPARAMS et UTC dans
le fichier /etc/sysconfig/rc.site
.
Cette section traite de la configuration du script de démarrage
console, qui
initialise la disposition du clavier, la police de la console et le
niveau de journalisation du noyau. Si vous n'utilisez pas les
caractères non-ASCII (par exemple le symbole du copyright, de la
livre sterling et de l'euro) et que le clavier est américain, la
plupart de cette section peut être sautée. Sans ce fichier de
configuration, (ou des options équivalentes dans rc.site
), le script de démarrage console ne fera rien.
Le script console lit
les informations de configuration du fichier /etc/sysconfig/console
. Il décide de la
disposition de clavier et de la police de la console à utiliser.
Différents guides pratiques spécifiques aux langues peuvent aussi
être d'une grande aide (voir https://tldp.org/HOWTO/HOWTO-INDEX/other-lang.html).
Si vous avez toujours des doutes, jetez un œil dans les répertoires
/usr/share/keymaps
et /usr/share/consolefonts
pour des dispositions de
clavier valides et des polices d'écran. Lisez les pages de manuel
loadkeys(1)
et setfont(8)
afin de déterminer les bons arguments
pour ces programmes.
Le fichier /etc/sysconfig/console
devrait contenir des lignes de la forme : VARIABLE="valeur".
Les variables suivantes sont reconnues :
Cette variable spécifie le niveau de traçage pour les messages du noyau envoyés à la console, selon le paramétrage de dmesg -n. Les niveaux valides vont de « 1 » (aucun message) à « 8 ». Le niveau par défaut est « 7 ».
Cette variable spécifie les arguments du programme loadkeys, en général, le nom de l'arrangement du clavier à charger, comme « it ». Si cette variable n'est pas initialisée, le script de démarrage ne lancera pas le programme loadkeys et l'arrangement par défaut du noyau sera utilisé. Remarquez qu'un petit nombre d'arrangements ont plusieurs versions avec le même nom (cz avec ses variantes dans qwerty/ et qwertz/, es dans olpc/ et qwerty/, et trf dans fgGlod/ et qwerty/). Dans ce cas, le répertoire parent doit être spécifié (par exemple qwerty/es) pour s'assurer que l'arrangement adéquat est chargé.
Cette variable (rarement utilisée) spécifie les arguments du second appel au programme loadkeys. Elle est utile si la disposition du clavier par défaut n'est pas totalement satisfaisante et que vous devez faire un petit ajustement. Par exemple, pour inclure le symbole euro dans une disposition de clavier qui ne l'a normalement pas, réglez cette variable à « euro2 ».
Cette variable spécifie les arguments du programme setfont. En principe, cela inclut le nom de la police, « -m » et le nom de la disposition de clavier de l'application à charger. Par exemple, pour charger la police « lat1-16 » avec la disposition de clavier de l'application « 8859-1 », (comme il convient aux États-Unis), réglez cette variable à « lat1-16 -m 8859-1 ». En mode UTF-8, le noyau utilise la disposition de clavier de l'application pour la conversion de codes de touche 8-bits composés dans la disposition de clavier en UTF-8, et ainsi vous devriez initialiser l'argument du paramètre "-m" à l'encodage des codes de touche composés dans la disposition de clavier.
Réglez cette variable à « 1 », « yes » ou « true » afin de mettre la console en mode UTF-8. Ceci est utile pour les paramètres linguistiques basés sur UTF-8 mais nuisible dans le cas contraire.
Pour beaucoup de types de clavier, il n'y a pas de disposition de clavier pour le stock Unicode dans le paquet Kbd. Le script de démarrage console convertira une disposition de clavier disponible en UTF-8 au vol si cette variable est réglée à l'encodage de la disposition du clavier non UTF-8 disponible.
Quelques exemples :
Pour une initialisation non Unicode, en général seules les variables KEYMAP et FONT sont nécessaires. Par exemple, pour l'initialisation en polonais, on utiliserait :
cat > /etc/sysconfig/console << "EOF"
# Début de /etc/sysconfig/console
KEYMAP="pl2"
FONT="lat2a-16 -m 8859-2"
# Fin de /etc/sysconfig/console
EOF
Comme mentionné ci-dessus, il est parfois nécessaire d'ajuster légèrement une disposition de clavier stockée. L'exemple suivant ajoute le symbole euro a la disposition allemande du clavier :
cat > /etc/sysconfig/console << "EOF"
# Begin /etc/sysconfig/console
KEYMAP="de-latin1"
KEYMAP_CORRECTIONS="euro2"
FONT="lat0-16 -m 8859-15"
UNICODE="1"
# Fin de /etc/sysconfig/console
EOF
Ce qui suit est un exemple où l'Unicode est activé pour le bulgare, et où une disposition du clavier UTF-8 par défaut existe :
cat > /etc/sysconfig/console << "EOF"
# Début de /etc/sysconfig/console
UNICODE="1"
KEYMAP="bg_bds-utf8"
FONT="LatArCyrHeb-16"
# Fin de /etc/sysconfig/console
EOF
Du fait de l'utilisation d'une police 512 glyphes LatArCyrHeb-16 dans l'exemple précédent, les couleurs claires ne sont plus disponibles sur la console Linux à moins d'utiliser un framebuffer. Si vous voulez avoir les couleurs claires sans framebuffer et que vous n'avez pas forcément besoin des caractères n'appartenant pas à votre langue, il est encore possible d'utiliser une police 256 glyphes spécifique à votre langue, comme illustré ci-dessous :
cat > /etc/sysconfig/console << "EOF"
# Début de /etc/sysconfig/console
UNICODE="1"
KEYMAP="bg_bds-utf8"
FONT="cyr-sun16"
# Fin de /etc/sysconfig/console
EOF
L'exemple suivant illustre l'auto-conversion de la disposition de clavier d'ISO-8859-15 vers UTF-8 et l'activation des touches mortes en mode Unicode :
cat > /etc/sysconfig/console << "EOF"
# Début de /etc/sysconfig/console
UNICODE="1"
KEYMAP="de-latin1"
KEYMAP_CORRECTIONS="euro2"
LEGACY_CHARSET="iso-8859-15"
FONT="LatArCyrHeb-16 -m 8859-15"
# Fin de /etc/sysconfig/console
EOF
Certaines dispositions de codage comportent des touches mortes (c-à-d que les touches ne produisent pas un caractère en elles-mêmes, mais mettent un accent sur le caractère produit par la touche suivante) ou définissent des règles de comportement (comme : « Appuyez sur Ctrl+. A E pour obtenir Æ » dans la disposition du clavier par défaut). Linux-6.0.6 n'interprète correctement les touches mortes et les règles de composition que quand les caractères sources qui seront composés ensemble sont multi-octet. Ce défaut n'affecte pas les dispositions de clavier pour les langues européennes, car les accents sont ajoutés à des caractères ASCII non accentués, ou deux caractères ASCII sont composés ensemble. Néanmoins en mode UTF-8, c'est un problème, comme pour la langue grecque, où on a parfois besoin de mettre un accent sur la lettre « alpha ». La solution consiste soit à éviter d'utiliser UTF-8, soit à installer le système de fenêtrage X qui n'a pas cette limitation dans sa gestion de l'entrée.
Pour le chinois, le japonais, le coréen et certaines autres langues, la console Linux ne peut pas être configurée pour afficher les caractères nécessaires. Les utilisateurs qui ont besoin de telles langues doivent installer le système de fenêtrage X, dont les polices couvrent la plage de caractères nécessaire et qui a la bonne méthode d'entrée (par exemple, SCIM prend en charge une large variété de langues).
Le fichier /etc/sysconfig/console
ne contrôle que la localisation de la console texte de Linux.
Cela n'a rien à voir avec le bon paramétrage du type de clavier
et des polices du terminal dans le système de fenêtrage X, avec
les sessions ssh ou une console série. Dans de telles situations,
les limites mentionnées dans les deux derniers points de la liste
ci-dessus ne s'appliquent pas.
Parfois, on veut créer des fichiers lors du démarrage. Par exemple,
le répertoire /tmp/.ICE-unix
est
souvent requis. Vous pouvez le faire en créant une entrée dans le
script de configuration /etc/sysconfig/createfiles
. Le format de ce
fichier est indiqué dans les commentaires du fichier de
configuration par défaut.
Le script sysklogd
invoque le
programme syslogd
faisant partie de l'initialisation par System V. L'option
-m 0
désactive la marque
périodique que syslogd écrit par défaut dans les
fichiers journaux toutes les 20 minutes. Si vous voulez
activer cet horodatage, éditez /etc/sysconfig/rc.site
et définissez la variable
SYSKLOGD_PARMS à la valeur désirée. Par exemple, pour supprimer
tous les paramètres, réglez la variable à la valeur null :
SYSKLOGD_PARMS=
Voir man syslogd
pour plus d'options.
Le fichier facultatif /etc/sysconfig/rc.site
contient les paramètres
réglés automatiquement pour chaque script de démarrage de System V.
Il peut aussi contrôler les valeurs des fichiers hostname
, console
et clock
du répertoire /etc/sysconfig/
. Si les variables associées se
trouvent à la fois dans ces fichiers distincts et dans rc.site
, les valeurs des fichiers spécifiques
sont prioritaires.
rc.site
contient aussi des paramètres
pour personnaliser d'autres aspects du processus de démarrage. Le
réglage de la variable IPROMPT permettra un lancement sélectif des
scripts de démarrage. D'autres options sont décrites dans les
commentaires du fichier. La version par défaut du fichier est
ci-dessous :
# rc.site # Optional parameters for boot scripts. # Distro Information # These values, if specified here, override the defaults #DISTRO="Linux From Scratch" # The distro name #DISTRO_CONTACT="lfs-dev@lists.linuxfromscratch.org" # Bug report address #DISTRO_MINI="LFS" # Short name used in filenames for distro config # Define custom colors used in messages printed to the screen # Please consult `man console_codes` for more information # under the "ECMA-48 Set Graphics Rendition" section # # Warning: when switching from a 8bit to a 9bit font, # the linux console will reinterpret the bold (1;) to # the top 256 glyphs of the 9bit font. This does # not affect framebuffer consoles # These values, if specified here, override the defaults #BRACKET="\\033[1;34m" # Blue #FAILURE="\\033[1;31m" # Red #INFO="\\033[1;36m" # Cyan #NORMAL="\\033[0;39m" # Grey #SUCCESS="\\033[1;32m" # Green #WARNING="\\033[1;33m" # Yellow # Use a colored prefix # These values, if specified here, override the defaults #BMPREFIX=" " #SUCCESS_PREFIX="${SUCCESS} * ${NORMAL} " #FAILURE_PREFIX="${FAILURE}*****${NORMAL} " #WARNING_PREFIX="${WARNING} *** ${NORMAL} " # Manually set the right edge of message output (characters) # Useful when resetting console font during boot to override # automatic screen width detection #COLUMNS=120 # Interactive startup #IPROMPT="yes" # Whether to display the interactive boot prompt #itime="3" # The amount of time (in seconds) to display the prompt # The total length of the distro welcome string, without escape codes #wlen=$(echo "Welcome to ${DISTRO}" | wc -c ) #welcome_message="Welcome to ${INFO}${DISTRO}${NORMAL}" # The total length of the interactive string, without escape codes #ilen=$(echo "Press 'I' to enter interactive startup" | wc -c ) #i_message="Press '${FAILURE}I${NORMAL}' to enter interactive startup" # Set scripts to skip the file system check on reboot #FASTBOOT=yes # Skip reading from the console #HEADLESS=yes # Write out fsck progress if yes #VERBOSE_FSCK=no # Speed up boot without waiting for settle in udev #OMIT_UDEV_SETTLE=y # Speed up boot without waiting for settle in udev_retry #OMIT_UDEV_RETRY_SETTLE=yes # Skip cleaning /tmp if yes #SKIPTMPCLEAN=no # For setclock #UTC=1 #CLOCKPARAMS= # For consolelog (Note that the default, 7=debug, is noisy) #LOGLEVEL=7 # For network #HOSTNAME=mylfs # Delay between TERM and KILL signals at shutdown #KILLDELAY=3 # Optional sysklogd parameters #SYSKLOGD_PARMS="-m 0" # Console parameters #UNICODE=1 #KEYMAP="de-latin1" #KEYMAP_CORRECTIONS="euro2" #FONT="lat0-16 -m 8859-15" #LEGACY_CHARSET=
Les scripts de démarrage LFS démarrent et arrêtent un système
d'une façon très efficace, mais vous pouvez faire quelques
modifications dans le fichier rc.site pour améliorer encore
davantage la vitesse et ajuster les messages selon vos
préférences. Pour cela, ajustez les paramètres du fichier
/etc/sysconfig/rc.site
ci-dessus.
Pendant le script de démarrage udev
, un appel à udev settle demande du
temps pour s'achever. Ce temps peut être ou non nécessaire
pour des périphériques présents dans votre système. Si vous
n'avez que des partitions simples et une seule carte
Ethernet, le processus de démarrage n'aura probablement pas
besoin d'attendre cette commande. Pour la passer,
définissez la variable OMIT_UDEV_SETTLE=y.
Le script de démarrage udev_retry
lance aussi par défaut
udev settle.
Cette commande n'est nécessaire par défaut que si le
répertoire /var
est monté
séparément. En effet, la vérification a besoin du fichier
/var/lib/hwclock/adjtime
.
D'autres personnalisations peuvent nécessiter d'attendre
qu'udev se termine mais dans beaucoup d'installations, ce
n'est pas nécessaire. Sautez la commande en définissant la
variable OMIT_UDEV_RETRY_SETTLE=y.
Par défaut, les vérifications des systèmes de fichiers sont sans message. Cela peut être vu comme un retard pendant le processus de démarrage. Pour activer la sortie de fsck, définissez la variable VERBOSE_FSCK=y.
Lors du redémarrage, il se peut que vous vouliez passer
complètement la vérification du système de fichiers,
fsck. Vous
pouvez pour cela soit créer le fichier /fastboot
, soit redémarrer le système
avec la commande /sbin/shutdown -f -r now.
Inversement, vous pouvez forcer la vérification de tous les
systèmes de fichiers en créant /forcefsck
ou en exécutant shutdown avec le
paramètre -F
plutôt
que -f
.
La définition de la variable FASTBOOT=y désactivera fsck lors du processus de démarrage jusqu'à ce qu'il soit supprimé. Ce n'est pas recommandé de façon permanente.
En principe, tous les fichiers du répertoire /tmp
sont effacés au moment du démarrage.
Selon le nombre de fichiers ou de répertoires présents,
cela peut provoquer un retard important dans le processus
de démarrage. Pour passer la suppression de ces fichiers,
définissez la variable SKIPTMPCLEAN=y.
Lors de l'arrêt, le programme init envoie un signal TERM à chaque programme qu'il a démarré (comme agetty), il attend un moment de définition (par défaut, 3 secondes), et il envoie à chaque processus un signal KILL puis attend de nouveau. Ce processus se répète dans le script sendsignals pour tous les processus non terminés par leurs propres scripts. Le délai de init peut être défini en passant un paramètre. Par exemple, pour supprimer le délai dans init, passez le paramètre -t0 lors de l'extinction ou du redémarrage (comme /sbin/shutdown -t0 -r now). Le délai du script sendsignals peut être passé en définissant le paramètre KILLDELAY=0.