2.3. Créez une nouvelle partition

Comme la plupart des autres systèmes d'exploitation, CLFS est habituellement installé dans une partition dédiée. L'approche recommandée pour la construction d'un système CLFS est d'utiliser une partition vide disponible ou, si vous avez assez d'espace non partitionné, d'en créer une. Néanmoins si vous construisez pour une architecture différente, vous pouvez simplement tout construire dans « /mnt/clfs » (ou le répertoire que vous voulez utiliser) et le transférer vers votre machine cible. Si vous ne souhaitez pas utiliser une partition séparée pour construire CLFS, vous pouvez passer le reste de ce chapitre et continuer avec Packages and Patches.

Un système minimal requiert environ 6 Go (gigaoctets). C'est suffisant pour conserver toutes les archives tar des sources et pour compiler tous les paquets. Le système CLFS lui-même ne prendra pas autant de place. Une grande partie de cet espace est requise pour fournir un espace libre temporaire suffisant. Compiler des paquets peut demander beaucoup d'espace disque qui sera récupéré après l'installation du paquet. Si le système CLFS a pour but d'être li système Linux principal, des logiciels supplémentaires seront probablement installés et réclameront une place supplémentaire (entre 2 et 10 Go).

Comme il n'y a pas toujours assez de mémoire (RAM) disponible pour les processus de compilation, une bonne idée est d'utiliser une petite partition comme espace d'échange (swap). Cet espace est utilisé par le noyau pour stocker des données rarement utilisées et pour laisser plus de place disponible aux processus actifs. La partition de swap pour un système CLFS peut être la même que celle utilisée par le système hôte. Il n'est donc pas nécessaire d'en créer une nouvelle.

En tant qu'utilisateur root, lancez un programme de partitionnement de disques tel que cfdisk ou fdisk avec une option en ligne de commande nommant le disque dur sur lequel la nouvelle partition sera créée — par exemple /dev/sda pour un disque IDE ou SATA principal. Créez une partition Linux native et, si nécessaire, une partition de swap. Merci de vous référer aux pages de man cfdisk(8) ou fdisk(8) si vous ne savez pas encore utiliser ces programmes.

Rappelez-vous de la désignation de la nouvelle partition (par exemple sda5). Ce livre y fera référence en tant que la partition CLFS. Rappelez-vous aussi de la désignation de la partition swap. Ces noms seront nécessaires après pour créer le fichier /etc/fstab.

Sur un Cobalt RaQ2/Cube2 nous utilisons le microprogramme existant comme chargeur d'amorçage — il requiert une partition ext2 révision 0 pour démarrer. Voici l'agencement des partitions recommandé pour un système Cobalt RaQ2/Cube2 :