Rustc-1.32.0
Introduction à Rust
Le langage de programmation Rust
est conçu pour être un langage sûr, concurrent et pratique.
Ce paquet est mis à jour sur un cycle de publication de six
semaines. Comme c'est un gros paquet long à construire et qu'il
n'est actuellement utilisé que par cinq paquets dans le livre, les
éditeurs de BLFS pensent qu'il ne devrait être mis à jour que
lorsque cela est nécessaire (soit pour corriger des problèmes, soit
pour permettre à une nouvelle version de firefox d'être construite).
Comme avec tous les langages de programmation, rustc (le
compilateur rust) requiert un binaire à partir duquel bootstraper.
Il téléchargera un binaire stage0, et plusieurs fichier cargo (ce
sont en fait des archives de source en .tar.gz) au début de la
construction, donc vous ne pouvez pas le compiler sans connexion
internet.
Ces recettes resteront éternellement dans divers formats (caches,
répertoire des sources) dans ~/.cargo
. Les gros paquets rust utilisent régulièrement plusieurs
versions de certaines recettes. Si vous supprimez les fichiers
avant de mettre à jour ce paquet, très peut de recettes devront
être mises à jour par les paquets dans ce livre (et elles seront
téléchargé au besoin). Mais si vous gardez une ancienne version
comme option de secours puis l'utilisez (il ne faudrait alors
pas construire dans
/usr
), il est fort probable qu'elle
re-téléchargera certaines recettes. Pour un téléchargement complet
(c.-à-d. à partir d'un répertoire ~/.cargo
vide ou manquant), le téléchargement des
fichiers cargo externes pour cette version ne prend qu'une minute
ou deux sur un réseau rapide.
Note
Bien que BLFS installé généralement ses logiciels dans
/usr
, lorsque vous mettez à jour
vers une nouvelle version de rust les anciennes bibliothèques de
/usr/lib/rustlib
resteront
présentes, avec divers hashs dans leur nom, mais seront inutiles
et gaspilleront de l'espace disque. Les éditeurs recommandent de
placer ces fichiers dans le répertoire /opt
. En particulier, si vous avez une raison
pour reconstruire avec une configuration différente (p. ex. pour
utiliser le LLVM interne après avoir construit avec un LLVM
partagé, mais peut-être aussi dans la situation contraire) il est
possible que l'installation laisse un programme cargo cassé. Dans une telle
situation, vous pouvez soit supprimer l'installation existante
avant, soit utiliser un préfixe différent, comme
/opt/rust-1.32.0-build2.
Si vous préférez, vous pouvez évidemment changer le préfixe en
/usr
et omettre le lancement de
ldconfig et les
actions pour ajouter rustc au PATH.
Le système de construction rustbuild actuel utilisera tous les
processeurs disponible, bien qu'il ne passe pas bien à l'échelle et
n'utilisera souvent qu'un cœur en attendant qu'une bibliothèque se
compile.
Pour l'instant Rust ne donne
aucune garantie de stabilité de son ABI.
Note
Rustc construit par défaut pour TOUTES les architectures
supportées, avec une copie embarquée de LLVM. Dans BLFS la
construction n'est utile que pour l'architecture X86. Rustc
continuera de prétendre qu'il a besoin de Python 2, mais ce n'est
vraiment nécessaire que pour construire pour d'autres
architectures avec le LLVM embarqué. Si vous voulez développer
des crates rust, cette construction peut ne pas vous satisfaire.
Contrairement aux versions précédentes, les temps de construction
de cette version, lorsqu'elles sont répétées sur la même machine
ont l'air cohérents.
De manière inhabituelle, la méthode DESTDIR est utilisée pour
installer ce paquet. Cela est dû au fait que lancer
l'installation en root télécharge tous les fichiers cargo de
nouveau (dans /root/.cargo
) puis
passe encore beaucoup de temps à tout recompiler. Cette méthode
réduit de beaucoup le temps de construction au prix d'un espace
disque plus important.
Ce paquet est connu pour se construire correctement sur une
plateforme LFS-8.4.
Informations sur le paquet
-
Téléchargement (HTTP) : https://static.rust-lang.org/dist/rustc-1.32.0-src.tar.gz
-
Téléchargement (FTP) :
-
Somme de contrôle MD5 du téléchargement :
366f049777e00d0d6f15d25895485efb
-
Taille du téléchargement : 152 Mo
-
Estimation de l'espace disque requis : 6.2 Go (475 Mo
installés), dont 295 Mo de fichiers ~/.cargo pour les
utilisateurs qui le construisent. Plus 1.5 Go si vous
installez la documentation (314 Mo supplémentaires installés)
et 2.0 Go si vous lancez les tests.
-
Estimation du temps de construction : 34 SBU (plus 3 SBU
si vous installez la documentation et 15 SBU pour les tests,
dans les deux cas avec 4 processeurs)
Dépendances de Rust
Requises
cURL-7.64.0, CMake-3.13.4 et libssh2-1.8.0
Facultatives
GDB-8.2.1
(utilisé par la suite de tests s'il est présent) et Python-2.7.15 (si gdb
est présent, il doit avoir été construit avec le support de Python
2 pour éviter certains échecs aux tests. En plus, un autre test
échoue si Python 2 n'est pas présent)
Notes utilisateur : http://wiki.linuxfromscratch.org/blfs/wiki/rust
Installation de Rust
Pour installer dans le répertoire /opt
, supprimez le lien symbolique et créez un
nouveau répertoire (c.-à-d. avec un nom différent si vous essayez
une construction différente). En tant qu'utilisateur root
:
mkdir /opt/rustc-1.32.0 &&
ln -svfin rustc-1.32.0 /opt/rustc
Note
Si vous avez installé plusieurs versions de Rust dans /opt
, pour changer de version, vous n'aurez
besoin que de changer le lien symbolique /opt/rustc
puis de lancer ldconfig.
Créez un fichier config.toml
qui
configurera la construction. Contrairement aux versions
précédentes, où même des versions plutôt anciennes de LLVM fonctionnaient bien, cette version
contient une version de développement et utiliser la version
actuelle de LLVM-7.0.1 est connu pour causer des échecs dans
certaines circonstances.
cat << EOF > config.toml
# see config.toml.example for more possible options
[llvm]
# use ninja
ninja = true
targets = "X86"
# When compiling LLVM, the experimental targets (WebAssembly
# and RISCV) are built by default - omit them
experimental-targets = ""
[build]
# omit HTML docs to save time and space (comment this to build them)
docs = false
# install cargo as well as rust
extended = true
[install]
# Adjust the prefix for the desired destination
#prefix = "/usr"
prefix = "/opt/rustc-1.32.0"
# docdir is used even if the full awesome docs are not installed
docdir = "share/doc/rustc-1.32.0"
[rust]
channel = "stable"
rpath = false
# BLFS does not install the FileCheck executable from llvm,
# so disable codegen tests
codegen-tests = false
# get a trace if there is an Internal Compiler Exception
backtrace-on-ice = true
EOF
Maintenant installez Rust en
lançant les commandes suivantes :
export RUSTFLAGS="$RUSTFLAGS -C link-args=-lffi" &&
python3 ./x.py build --exclude src/tools/miri
Note
La suite de tests générera certains messages dans le journal systemd à propos de capture d'opcodes
invalides, et d'erreurs de segmentation. En soit il n'y a rien à
craindre, ce n'est qu'une manière pour le test de terminer. Mais
si la sortie de la suite de tests rapporte des tests qui échouent
avec des erreurs de segmentation (signal 11), il y a un problème.
Pour lancer les tests, lancez python3
./x.py test --verbose --no-fail-fast | tee
rustc-testlog : comme pour la construction,
cela utilisera tous les CPU disponibles.
Les instructions ci-dessus ne construisent pas de compilateurs ARM,
donc la suite de test échouera et les tests rapporteront une
erreur à la fin, avec une trace de débogage du dernier test en
échec. Sur une bonne exécution, 3 tests qui nécessitent des
compilateurs Thumb (ARM) échoueront, tous dans ui/issues
pour les problèmes 37131, 49851 et
50993. Parfois un quatrième test, dans run-make-fulldeps/sysroot-cartes-are-unstable
échoue. Si gdb est installé, dans certaines circonstances trois
tests dans debuginfo
échouent aussi.
Comme avec toutes les grandes suites de tests, d'autres tests
peuvent échouer sur certaines machines — si le nombre d'échecs est
inférieur à 10, vérifiez les journaux en cherchant
« FAILED » et vérifiez les lignes qui précèdent. Toute
mention de SIGSEGV ou signal 11 dans un test en échec est suspecte.
Donc, vous devriez déterminer le nombre de tests, d'échecs, etc.
Vous pouvez trouvez le nombre total de tests lancés avec :
grep 'running .* tests' rustc-testlog | awk '{ sum += $2 } END { print sum }'
Cela devrait rapporter 15795 tests. De même, le nombre de tests
échoués peut être trouvé avec :
grep '^test result:' rustc-testlog | awk '{ sum += $6 } END { print sum }'
Et pareil pour les tests qui ont réussi, utilisez $4, pour ceux qui
sont ignoré (c'est-à-dire passés) utilisez $8 (et $10 pour les
tests mesurés, $12 pour ceux qui ont été filtrés mais ces deux-là
sont probablement à 0). La somme ne correspond pas au total.
Toujours en tant qu'utilisateur normal, installez avec la méthode
DESTDIR :
export LIBSSH2_SYS_USE_PKG_CONFIG=1 &&
DESTDIR=${PWD}/install python3 ./x.py install &&
unset LIBSSH2_SYS_USE_PKG_CONFIG
Maintenant, en tant qu'utilisateur root
installez les fichiers du DESTDIR :
chown -R root:root install &&
cp -a install/* /
Explication des commandes
ln -svfn rustc-1.32.0
/opt/rustc : si ce n'est pas la première fois
que vous utilisez le lien symbolique /opt/rustc
, le réécrit en forçant et utilise le
drapeau « -n » pour éviter d'avoir des résultats bizarre
avec p. ex. ls -l.
targets =
"X86" : Cela évite de construire tous les
compilateurs croisés (Aarch64, MIPS, PowerPC, SystemZ, etc).
Malheureusement, rust insiste pour installer leurs fichiers sources
sous /usr/lib/rustlib/src
.
extended =
true : Cela installe Cargo avec Rust.
channel =
"stable" : cela s'assure que seules les
fonctionnalités stables peuvent être utilisée, la valeur par défaut
dans config.toml
est d'utiliser les
fonctionnalités de développement, qui ne sont pas appropriées pour
une version publique.
rpath = false :
par défaut, rust peut
être lancé depuis son emplacement de construction sans être
installé. Cela ajoute des entrées DT_RPATH à tous les fichiers ELF,
ce qui produit une sortie très chargée de la part de ldd, contenant les bibliothèques
à l'emplacement de leur construction, même si elles ont été
supprimées de là après l'installation.
export RUSTFLAGS="$RUSTFLAGS -C
link-args=-lffi" : Cela ajoute un lien vers
libffi dans les RUSTFLAGS que vous pourriez déjà passer à la
construction. Sur certains systèmes, l'édition de lien échoue à
inclure libffi à moins d'utiliser cela. La raison n'est pas très
claire.
--exclude
src/tools/miri : Pendant longtemps, la recette
miri (un interpréteur pour la représentation intermédiaire de
mi-niveau) n'arrive pas à se construire dans les versions publiées.
Il est facultatif, mais les messages d'erreurs peuvent persuader
les gens que la construction complète a échouée.
--verbose : ce
paramètre peut parfois fournir plus d'informations sur un test qui
échoue.
--no-fail-fast :
ce paramètre s'assure que la suite de tests ne s'arrêtera pas après
la première erreur.
export
LIBSSH2_SYS_USE_PKG_CONFIG=1 : Sur certains
systèmes, cairo échoue à se lier pendant l'installation parce qu'il
ne trouve pas libssh2. Cela semble corriger le problème, mais la
raison en est inconnue.
DESTDIR=${PWD}/install python3 ./x.py
install : Cela fait une installation DESTDIR
dans l'arborescence des sources, en créant un répertoire
install
. Remarquez que les
installation DESTDIR ont besoin d'un chemin absolu. Passer
« install » ne fonctionnera pas.
chown -R root:root
install : l'installation DESTDIR a été lancée
par un utilsateur normal qui possède les fichiers. Par sécurité,
changez l'appartenance avant de faire une copie pour les installer.
Configuration de Rust
Informations sur la
configuration
Si vous avez installé rustc dans
/opt
, vous devez mettre à jour les
fichiers de configuration suivants pour que rustc puisse être trouvé correctement par
les autres paquets et les processus du système.
En tant qu'utilisateur root
,
mettez à jour le fichier /etc/ld.so.conf
et le fichier de cache
d'exécution de l'éditeur de lien dynamique :
cat >> /etc/ld.so.conf << EOF
# Begin rustc addition
/opt/rustc/lib
# End rustc addition
EOF
ldconfig
En tant qu'utilisateur root
,
créez le fichier /etc/profile.d/rustc.sh
:
cat > /etc/profile.d/rustc.sh << "EOF"
# Begin /etc/profile.d/rustc.sh
pathprepend /opt/rustc/bin PATH
# End /etc/profile.d/rustc.sh
EOF
Immédiatement après l'installation, mettez à jour le PATH actuel
de votre shell en tant qu'utilisateur normal :
source /etc/profile.d/rustc.sh
Contents
Programmes installés:
cargo-clippy, cargo-fmt, cargo,
clippy-driver, rls, rust-gdb, rust-lldb, rustc, rustdoc,
rustfmt.
Bibliothèques installées:
Beaucoup de bibliothèques
lib*<16-byte-hash>.so.
Répertoires installés:
~/.cargo, /usr/lib/rustlib,
/usr/share/doc/rustc-1.32.0 et
/usr/share/zsh/site-functions/
Descriptions courtes
cargo-clippy
|
fournit des tests de formatage pour un paquet cargo.
|
cargo-fmt
|
formate tous les fichiers bin et lib de la source
courante avec rustfmt.
|
cargo
|
est le gestionnaire de paquets de Rust
|
clippy-driver
|
fournit des tests de formatage pour Rust.
|
rls
|
est le serveur du langage Rust. Il peut être lancé en
tâche de fond pour fournir des informations sur les
programmes Rust à des IDE, des éditeurs et d'autres
outils.
|
rust-gdb
|
est un script enveloppe pour gdb qui récupère les modules
d'affichage Python installés dans /usr/lib/rustlib/etc .
|
rust-lldb
|
est un script Python enveloppe pour LLDB (le débogueur de
LLVM) qui récupère les modules d'affichage Python.
|
rustc
|
est le compilateur rust.
|
rustdoc
|
génère de la documentation à partir de code source rust.
|
rustfmt
|
formatte du code rust.
|
libstd-<16-byte-hash>.so
|
est la Bibliothèque Standard de Rust, le fondement des
logiciels Rust portables.
|
Last updated on 2019-02-15 21:01:29 +0000