Comment créer un disque de démarrage décent
Le but est ici de créer un "disque de démarrage de dépannage" qui chargera assez 'linux' pour vous permettre de faire des opérations de dépannage. Avec ce qui est présenté ici, vous serez capable de faire des manipulations de fichiers, de monter et démonter, ainsi que d'autres tâches. Ceci n'est néanmoins pas une limite. Le disque minimal est décrit ici, et vous pouvez ajouter tout ce qui pourra tenir dans la disquette.
Disque de démarrage/Disque de dépannage
Tout d'abord, nous allons créer un fichier loopback pour construire une image du disque de dépannage, puis nous créerons un système de fichiers sur le fichier image, ensuite nous utiliserons 'mount' pour monter le fichier comme un disque standard, nous permettant de lire et écrire des fichiers sur le fichier loopback. Les commandes suivantes construisent une image de 4Mo.
dd if=/dev/zero of=/tmp/rfloppy bs=1k count=4096 && mke2fs -m 0 -N 2000 /tmp/rfloppy && mount -o loop /tmp/rfloppy /mnt/loop1 && rmdir /mnt/loop1/lost+found/ |
Maintenant que nous avons un fichier monté et utilisable, nous allons le remplir de matériaux utiles. Comme ce n'est qu'une disquette de dépannage, nous aurons seulement besoin de mettre en place les répertoires minimums.
mkdir /mnt/loop1/{dev,proc,etc,sbin,bin,lib,mnt,usr,var} |
Ensuite, nous allons mettre en place les fichiers périphériques. J'utilise devfs sur mon système, donc la commande suivante fonctionne bien, car je dispose seulement des périphériques dont je me sers. Si vous avez utilisé MAKEDEV pour créer vos fichiers périphériques, vous devrez faire le ménage dans le répertoire /mnt/loop1/dev pour récupérer les inodes perdues par tous les périphériques du répertoire dev que vous n'utilisez pas.
cp -dpR /dev/* /mnt/loop1/dev |
Maintenant pour le répertoire /etc. Pour commencer, tout ce que nous ferons est d'utiliser les fichiers passwd et group qui fonctionnaient dans notre environnement statique chroot lors de la construction de LFS. Nous copierons aussi les scripts de démarrage et quelques autres fichiers qui servent bien comme point d'entrée.
cp -ax /etc/rc* /mnt/loop1/etc cp -ax /etc/fstab /mnt/loop1/etc echo "root:x:0:0:root:/root:/bin/bash" > /mnt/loop1/etc/passwd cat > /mnt/loop1/etc/group << "EOF" root:x:0: bin:x:1: sys:x:2: kmem:x:3: tty:x:4: tape:x:5: daemon:x:6: floppy:x:7: disk:x:8: lp:x:9: dialout:x:10: audio:x:11: EOF |
Pour empêcher le montage automatique des partitions des disques durs, assurez-vous d'ajouter l'option noauto dans les entrées fstab. Ajoutez aussi les entrées suivantes dans /mnt/loop1/etc/fstab pour vous aider à monter notre disquette et l'image ram.
/dev/ram0 / ext2 defaults /dev/fd0 / ext2 defaults |
Ensuite, nous installerons busybox sur l'image. Busybox intègre un grand nombre des fonctions unix dans un seul petit exécutable.
make && make PREFIX=/mnt/loop1 install && cp -ax /var/utmp /mnt/loop1/var && mkdir /mnt/loop1/var/log |
En conservant en tête vos limitations en espace disque, copiez aussi tous les autres binaires et bibliothèques dont vous avez besoin sur l'image. Utilisez la commande ldd sur chaque exécutable pour voir quelles bibliothèques devront être copiées.
Maintenant, comme j'utilise devfs pour créer les périphériques au vol et libérer ainsi des précieuses inodes sur la disquette, nous allons aussi installer devfsd pour les périphériques que busybox s'attend à trouver.
mv GNUmakefile Makefile && make && make PREFIX=/mnt/loop1 install && cp /lib/libc.so.6 /lib/ld-linux.so.2 /lib/libdl.so.2 /tmp &/& strip --strip-deb /tmp/ld-linux.so.2 /tmp/libc.so.6 /tmp/libdl.so.2 && mv /tmp/ld-linux.so.2 /tmp/libc.so.6 /tmp/libdl.so.2 /mnt/loop1/lib/ |
Nous aurons aussi besoin de mettre en place un script rc pour gérer le lancement de devfsd. Mettez ceci dans /mnt/loop1/etc/init.d/rcS
#!/bin/sh mount -t devfs devfs /dev /sbin/devfsd /dev |
Ensuite, créez votre système de fichiers root compressé. Nous utilisons l'option -9 avec gzip pour rendre l'image compressée la plus petite possible.
umount /mnt/loop1 && dd if=/tmp/rfloppy bs=1k | gzip -v9 > rootfs.gz |
ls -l rootfs.gz pour s'assurer qu'elle tient sur une disquette. |
Créez un noyau personnalisé optimisé en taille. Incluez seulement les fonctionnalités dont vous aurez besoin pour dépanner votre système. Il n'y a aucun intérêt à construire le support de choses comme xfree86 dri, etc..., car la plupart des dépannages sont réalisés à la ligne de commande.
dd if=rescueimg of=/dev/floppy/0 bs=1k 429+1 records in 429+1 records out rdev /dev/floppy/0 /dev/floppy/0 rdev -R /dev/floppy/0 0 |
Dans cet exemple, l'image de dépannage (NOYAU) est de 429+1 blocs de taille. Nous nous en rappellerons pour la commande suivante. Nous allons maintenant écrire le système de fichiers root sur la disquette juste après le noyau en faisant 16384+429+1=16814
rdev -r /dev/floppy/0 16738 |
dd if=rootfs.gz of=/dev/floppy/0 bs=1k seek=430 |
Dans cette commande, nous utilisons seek pour rechercher la fin du noyau (429+1) et écrire le système de fichiers root sur la disquette.
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